La maitresse bisounours
Je suis une maitresse bisounours. Je ne porte pas de rose à paillette, ni de couettes, ni de mini poney accroché autour du cou, mais intrinsèquement (Bernard Pivot, sors de ce corps) (punaise j'ai réussi à placer intrinsèquement !!!) (et sans faute !!) je suis une maitresse bisounours. Du genre qui s'extasie dès qu'elle réussi une photocopie A3, qui fait le métier le plus merveilleux du monde et qui saoule tout le monde avec ses bavardages et son trop plein d'énergie.
La maitresse bisounours a deux facettes. Dans la vie de tous les jours, je ne suis pas bisounours. J'ai mes défauts, mes angoisses, mes blessures, mais tout s'efface lorsque je suis au travail. Lorsque je franchis la porte de l'école, je supprime mes soucis, mes problèmes et mes doutes de ma tête. Je deviens maitresse, je suis une sorte de machine qui fait reset de sa vie perso. Dans le sens où je peux m'être enguirlandée avec Chéri avant de venir, me prendre une météorite sur la tête ou crever un pneu, je n'arrive pas à passer la porte de l'école en faisant la tête. Appelons ça un réflexe Pavlovien.
Et en gros, ça donne ça :
Quand je franchis la porte de l'école
Quand je tombe sur du nouveau matériel dans l'école... et que j'essaye de l'utiliser
Quand j'arrive dans la classe des collègues
Quand je parle à l'école
Ce que pas mal de gens rêvent surement de me faire souvent
Quand je me déplace dans l'école
Quand j'arrive le matin
Quand je regarde le boulot fait par mes collèges avec des grands yeux remplis d'admiration intense
Ce que j'ai envie de faire quand je sens que quelqu'un a le moral dans les chaussettes